Coffeeshops et Coffee Shops : Quelle différence ?
Démêler les différences entre ‘Coffee Shop,’ ‘Coffeeshop’ et ‘Coffee House’
Si vous voyagez pour la première fois à Amsterdam, il est normal que vous soyez dérouté par les différents noms que portent les établissements de consommation. Très souvent, de nombreux touristes et voyageurs se retrouvent dans un coffeeshop en s’attendant à une tasse à café. Ils sont souvent à la recherche d’une coffee house (« koffie huis » – qui vend du café et des snacks) plutôt que de coffeeshops (koffieshops) – magasins autorisés à vendre des produits à base de cannabis aux Pays-Bas.
Il peut être difficile de faire la différence au début, et nous reconnaissons qu’il faut un certain temps pour s’y habituer. Voici donc un guide pour vous aider la prochaine fois que vous ferez vos achats de café à Amsterdam :
Coffeeshop
Coffeeshop (koffieshop) : les coffeeshops sont des magasins autorisés par le gouvernement à vendre des produits à base de cannabis. Les coffeeshops affichent généralement un symbole distinctif vert et blanc aux côtés d’un avis interdisant l’entrée aux personnes de moins de 18 ans.
Coffee house
Coffee House : une coffee house s’occupe de tout ce qui concerne l’espresso et le café. Ces établissements sont également connus sous le nom de koffie huis, koffiesalon ou koffiebar. Ce type d’établissement propose des tasses de café ordinaire (noir ou crème).
Koffie (hot)spot
Koffie (hot)spot, Koffietent : les critiques utilisent parfois ces termes pour distinguer les coffee houses des coffeeshops. Bien que les cafés ne les utilisent guère, ces termes font parfois la différence lorsqu’on parle à des voyageurs ou à des touristes.
Café
Il s’agit des bars et restaurants habituels.
À présent que nous avons clarifié la différence entre les coffee houses et les coffeeshops, l’étape suivante est de découvrir comment le gouvernement réglemente la vente des produits à base de cannabis dans ces établissements.
Comment la politique 'Continuité et Changement' a-t-elle amélioré la réglementation du cannabis
L’histoire de la politique en matière de drogues aux Pays-Bas est intéressante. Dans les années 1970 et 1980, le gouvernement a dû faire face à la dépendance à l’héroïne, au VIH et à d’autres problèmes de santé publique. Pour lutter contre ces problèmes, le gouvernement a introduit les coffeeshops et un système de classification des drogues (drogues douces et dures).
En 1995, le gouvernement néerlandais a publié un document notant l’efficacité du système de classification des drogues et des coffeeshops dans la réduction des taux de dépendance parmi la population jeune. Toutefois, le gouvernement a signalé l’influence croissante des organisations criminelles dans les activités des coffeeshops.
Inquiet de sa perception internationale en tant que « nation exportatrice de cannabis » et des dangers d’une influence criminelle incontrôlée dans la réglementation du cannabis, le gouvernement a introduit la politique néerlandaise en matière de drogues : Continuité et Changement.
- La nouvelle politique visait à établir des directives réglementaires plus strictes pour les coffeeshops. En voici certaines : Les coffeeshops sont tenus de conserver un stock maximum de 500 grammes sous peine d’être sanctionnés par les autorités.
- L’introduction d’un âge national d’admission dans les coffeeshops. Les personnes âgées de moins de 18 ans n’ont pas le droit d’entrer dans les coffeeshops du pays ou d’y acheter des produits à base de cannabis.
- Une réduction de la limite de transaction quotidienne de 30 à 5 grammes par individu
- Les autorités locales sont habilitées à ajouter d’autres directives si elles le jugent nécessaire.
La nouvelle politique antidrogue visait à réduire considérablement le rôle des groupes criminels dans l’approvisionnement en produits à base de cannabis. Bien que les lois néerlandaises sur le cannabis récréatif soient devenues beaucoup plus strictes après 1995, les Pays-Bas ont été le premier pays européen à légaliser le cannabis médical en 2000. Le cannabis médical est désormais disponible à l’achat dans les pharmacies pour des traitements sur prescription d’un médecin.